Nos amis les oiseaux aquatiques

Pour notre plus grand plaisir, nos oiseaux aquatiques sauvages sont revenus sur nos lacs.

Sauvages nos canards? Comme beaucoup d’humains, ils se laissent facilement entraîner à des solutions de facilité particulièrement en ce qui concerne la nourriture; il est toujours mignon de voir nos amis ailés courir sur nos rives en se dandinant pour être les premiers à bénéficier de morceaux de pain, de grains ou autres.

Mais avons-nous évalué les conséquences que ce geste anodin engendre?

lire en version .pdf 2011 APLGPI POURQUOI NE PAS NOURRIR LES CANARDS

Conséquences pour l’environnement

En les nourrissant, on provoque chez eux une dépendance alimentaire; peu à peu, ils perdent leur capacité à trouver eux-mêmes leur nourriture.

La plupart du temps, pour nourrir les canards, les riverains utilisent du pain ou des mélanges de grains préparés pour des élevages de volailles. Ces aliments ne sont pas adaptés à leurs besoins et les déjections qu’ils entraînent représentent une source de pollution importante pour les lacs.

Comme les humains, les animaux assimilent une partie seulement des éléments nutritifs; le reste se retrouve dans leurs excréments et devient un excellent engrais pour les algues.

À titre informatif, sachez que la quantité de phosphore produit par une population aviaire est de 23 à 31 kg/tonne en comparaison de 1.5 à 3 kg/tonne pour une population porcine.

Pour le bien-être de nos lacs, abstenons-nous de nourrir les oiseaux aquatiques.

Conséquences pour les humains

En nourrissant les canards, on provoque une concentration anormale d’un grand nombre d’oiseaux au même endroit.

Sachez qu’un canard produit cinq fois plus de coliformes fécaux par  jour qu’un humain.

Les excréments des oiseaux entraînent la contamination des escargots en bordure du rivage;  à partir des escargots, des cercaires (petites larves à peine visibles à l’œil nu) sont libérées et retournent contaminer les oiseaux aquatiques. Malheureusement, les cercaires ne font pas la différence entre les oiseaux et les baigneurs; c’est ainsi que les baigneurs se font piquer accidentellement et développent la dermatite du baigneur. Celle-ci est caractérisée par des plaques rouges qui se gonflent pour ressembler à des piqûres d’insecte qui peuvent atteindre la taille d’une pièce de dix sous.

Des démangeaisons s’ensuivent qui peuvent durer jusqu’à dix jours.

Pour le bien-être des humains, abstenons-nous de nourrir les oiseaux aquatiques.

Conséquences pour les oiseaux aquatiques

En les nourrissant, on provoque chez eux une dépendance alimentaire; peu à peu, ils perdent leur capacité à trouver eux-mêmes leur nourriture. À l’automne, alors qu’ils devraient migrer, ils s’attardent puisqu’ils trouvent encore de quoi se nourrir; ils risquent alors de mourir de froid ou de faim.

Ayant perdu leur méfiance naturelle envers les humains, les canards deviennent des cibles faciles pour les chasseurs, des gens mal intentionnés ou leurs prédateurs naturels.

En outre, le pain est une nourriture de faible qualité en comparaison des plantes et organismes qui sont présents en grande quantité dans nos plans d’eau.

Pour leur bien-être, abstenons-nous de nourrir les oiseaux aquatiques.

Références:

–       « Protéger et restaurer les lacs » Robert Lapalme édition: Bouquins Verts

–       C.I.C. Canards Illimités Canada

–       Santé et Services sociaux Québec « Quand la dermatite du baigneur apparaît »